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Quand nous sommes confrontés à quelque chose qui nous dépasse, quelque chose qui ne remet pas seulement en question notre existence, mais bien la survie de tout ce qui nous est cher, la question n’est plus de savoir « qu’est-ce que j’ai envie de faire pour avoir une vie bonne ».
Il importe au contraire de se poser ces deux questions :
« Qu’est-ce que je peux et dois faire pour que la destruction du vivant et de ce qui rend la vie possible ne cesse avant que le monde devienne inhabitable ».
« Si je ne peux empêcher que la destruction advienne, comment faire pour m’y adapter et préserver au moins ce qui doit l’être ? »
Cette seconde question en appelle une autre qui est « Pouvons-nous seulement nous adapter à l’inhabitable »
Si la réponse est non, c’est que ceci ne doit pas advenir.
Il faut mettre les freins.
Comment ?
De la Toute-puissance…
Vous êtes passé et repassé par les six stades de l’écoanxiété[i] en boucle.
Parfois « tout puissant », vous arborez la certitude que si tout le monde faisait comme vous, le problème serait réglé et vos écoactions inciteraient vos proches au changement sur le court terme.
Vous avez également adopté la posture du consom’acteur, espérant qu’à long terme cela provoquerait une pression tellement grande sur les États et les multinationales qu’ils n’auraient d’autre choix que de changer vers des politiques plus vertes et une offre plus sobre.
« Si tout le monde fait comme moi, l’avenir du vivant via la stabilité climatique de notre ère géologique (Holocène) est garanti au moins jusqu’à l’extinction du Soleil dans quelque cinq milliards d’années », disiez-vous.
Mais pour chaque effort supplémentaire vous distanciant de celui ou celle qui met tout à la poubelle et roule en char pour aller au coin de la rue, vous rencontriez davantage de contrition, d’indifférence et de résistance que de changement notable autour de vous.
Du côté des États, c’est la récupération de la question environnementale afin de proposer des plans n’ayant d’écolo que le nom.
Pour les entreprises, c’est ni plus ni moins l’opportunité d’ouvrir de nouveaux marchés peints en vert.
Chaque fois c’est du temps et de l’énergie que vous avez investis avec le sentiment sincère de faire votre part.
Puis, avec le recul vous vous êtes dit.e que ce n’était peut-être pas suffisant.
Vos espoirs ont peu à peu décru au rythme même rythme que les défis et les obstacles semblaient s’accroitre.
Pourtant vous aviez toujours cette croyance vacillante : « mais si tout le monde faisait comme moi… ».
À force de multiplier les écoactions, vous avez eu le sentiment que vous ne faisiez que les choses à moitié, que vous vous dispersiez, sans que cela ne donne de résultats concrets.
…à l’impuissance
Puis vous avez réalisé que même si de plus en plus de gens faisaient comme vous, toutes proportions gardées, ils demeuraient peu nombreux face à l’impact de notre empreinte écologique sur la biocapacité.
En effet, malgré l’augmentation de la prise de conscience, des écogestes et des organisations de défense de l’environnement, l’utilisation de pétrole, de gaz et de charbon ne fait que s’accroitre.
Le poids de ce que manufacture l’humain (béton, brique, asphalte, etc.) croit au point qu’il a aujourd’hui dépasser le poids de la biodiversité qui de son côté ne fait que décroitre.
Ces chiffres vous rappellent que nos actions individuelles n’ont pas la portée que nous croyons ou que nous aimerions qu’elles aient.
Au rythme où s’accroissent la production, la consommation, l’accumulation, la croissance et la destruction, l’effondrement semble inévitable, la catastrophe probable et l’extinction de l’espèce humaine possible[ii].
L’angoisse nous touche.
Une angoisse existentielle vis-à-vis la perspective de notre mort et notre souffrance, mais aussi de celle de nos proches, des humains, du vivant.
Comme vous pouvez lire ce texte, il est probable que vous baignez dans un relatif confort physique.
Ce confort accentue notre angoisse, puisque malgré tous les bénéfices qu’on en tire, nous ne savons pas ce que signifie lutter pour notre survie contrairement à ces milliards d’humains qui doivent le faire chaque jour[iii].
Tout ce dont nous avons besoin et, dans une certaine mesure, ce que nous désirons est accessible sans trop d’efforts et de douleur physique[iv].
Nous ne savons pas ce qu’est de travailler la terre comme seule alternative pour pouvoir se nourrir. Nous ne savons pas ce que signifie avoir une récolte infructueuse (tempêtes, espèces invasives, etc.), qui pourrait à terme nous amener à mourir de famine, car ni aide gouvernementale ou « bienfaiteur privé » ne nous nourrira.
Et même si nous le savions, à quoi servent nos compétences agraires si le monde devient aussi inhospitalier que mars.
Devant ces constats, il est facile de passer de la toute-puissance à l’impuissance alors que tombent de nos mains nos sacs réutilisables.
Prises de conscience émotionnelle
Ce jeu de ping-pong entre toute-puissance et impuissance peut vous sembler lassant, souffrant, mais il est le chemin le plus probable vers votre conscience grandissante des enjeux auxquels nous sommes confrontés.
Oui l’action est le meilleur moyen de s’extraire de l’écoanxiété et autre émotion désagréable liées à l’urgence environnementale. Elle nous donne l’impression d’être à notre place, utile, acteurs de changement (toute-puissance). Toutefois, elle peut devenir une stratégie d’évitement et mener au burn-out écolo[v] quand l’on constate que malgré nos efforts, la dégradation globale et constante du vivant et de ce qui rend la vie possible se poursuit quand même (impuissance).
Cité dans le livre « Une autre fin du monde est possible » de Servigne, Stevens et Chapelle (Seuil, 2018), Paul Chefurka décrit cinq étapes de prise de conscience par lesquelles nous serions appelés à passer face à l’enjeu existentiel de la crise écologique.
À chacune des étapes de ces prises de conscience, j’ai ajouté le terme « émotionnelle », car il se peut que rationnellement, nous ayons déjà adhéré à chacune de ces étapes, mais si cette prise de conscience ne s’est pas faite jusque dans notre chair, il est peu probable que nos comportements changent.
Voici chacune de ces étapes, à l’intérieur auquel j’ai ajouté nos passages de la Toute-puissance à l’impuissance :
- Vous êtes en sommeil profond (ça va bien aller). Vous avez certes conscience que le monde est confronté à son lot de défis (scandale, malversation, corruption, etc.), mais rien qui ne soit insurmontable. La toute-puissance s’incarne ici dans le sentiment de permanence de notre civilisation, le sentiment que celle-ci ira toujours pour le mieux, garantissant un devenir meilleur à un nombre toujours grandissant. L’impuissance, quant à elle, se manifeste lorsqu’une rupture se produit dans la courbe linéaire des lendemains qui chantent, rappelant sporadiquement l’impermanence du fonctionnement du monde (COVID-19, Charlie Hebdo, 11 septembre 2001, etc.).
- Vous prenez conscience émotionnellement d’un problème fondamental (changement climatique, perte de biodiversité, patriarcat, colonialisme, etc.). Ce problème capte votre attention via un documentaire, un article, un post. Indigné, vous vous informez, vous en parlez, vous sensibilisez, vous dénoncez, vous vous engagez via les réseaux sociaux ou une organisation (toute-puissance). À ce point-ci, les autres défis auxquels le monde est confronté demeurent en comparaison triviaux à vos yeux. Puis, vous ressentez que l’intérêt n’est pas partagé par vos interlocuteurs, qu’ils s’y opposent même. Ni les États et ni les entreprises ne semblent disposées à transformer leur façon de faire autrement que par des communiqués de presse pleins de bonnes intentions. À ce moment-là, vous avez l’impression que l’obstacle devient peu à peu insurmontable. Ce sont généralement les victoires des luttes passées qui vous donneront envie de continuer.
- Vous prenez conscience émotionnellement qu’il n’y a pas un, mais des problèmes fondamentaux (changement climatique + perte de biodiversité + surpêche ou patriarcat + colonialisme + inégalité, etc.). Vous tentez d’hiérarchiser les problèmes entre eux pour déterminer les priorités, vous vous engagez alors sur certains fronts (toute-puissance). Mais pour chaque problème nouveau, il est de plus en plus difficile de les reconnaitre comme tels. Les reconnaitre, vous amènerait à remettre en question vos engagements initiaux, ce qui amenuiserait votre temps et votre énergie, vous amenant à vous éparpiller ou procrastiner (impuissance).
- Vous prenez conscience émotionnellement de l’interconnexion des nombreux problèmes (crise environnementale = perte de la biodiversité = patriarcat = colonialisme, etc.). Vous réalisez que les solutions adoptées doivent pouvoir résoudre des ensembles de problèmes et vous participez ou organisez des luttes convergentes (toute-puissance). Ces luttes, même si elles sont convergentes, finissent par occulter d’autres luttes ou aggraver d’autres problèmes, éloignant peu à peu la croyance en la solution parfaite qui n’exclurait aucun autre enjeu. Vous constatez que vous êtes devant la nécessité de choisir entre le mal et de moindres maux. Ces choix ne sont pas évidents, puisqu’ils ne sont pas partagés et vous vous retrouvez coincé entre l’ambivalence et les tergiversations (impuissance). Pour ajouter à votre impuissance, vous vous sentez de plus en plus coupé du monde, car vos préoccupations sont soit ignorées ou tout simplement rejetées par vos proches. Le besoin de vous tourner vers des groupes restreints partageant des perceptions et des intérêts communs se fait de plus en plus sentir, afin d’avoir un lieu où laisser libre cours à vos espoirs et vos malaises.
- Vous prenez conscience émotionnellement que la situation englobe tous les aspects de la vie (Physique, chimique, biologique, technique, politique, économique, idéologique, symbolique, artistique, etc.). Il n’est plus question ici de solution ou de réformer les systèmes, mais bien de révolution au sens de Kuhn en modifiant, transformant la culture du groupe dominant à partir non seulement de donnés crédibles, mais également en allant chercher une masse critique qui adhère ces données (toute-puissance). Toutefois, l’idée même de révolution qui amènerait un changement radical de paradigme compatible avec les limites planétaires dépasse votre entendement et celui de votre groupe d’intérêt. Vos espoirs qu’une transition vers un monde meilleur s’opère globalement sont plombés et vous jettent dans une énième crise existentielle (impuissance).
La toute-puissance comme l’impuissance sont deux modes illusoires qui s’enchainent dans une valse vicieuse à la fois souffrante et en même temps nécessaire pour trouver le fragile équilibre de la « juste puissance ».
La juste puissance
C’est ce moment précaire, ou non avons à la fois conscience de la portée (toute-puissance) et des limites (impuissance) de nos actions, qu’elles soient individuelles ou collectives.
Précaire, car l’esprit n’aime pas trop la nuance. Pour lui, quelque chose est soit utile, vrai, bien ou soit inutile, faux, mal et il tend naturellement à nous projeter sur l’un ou l’autre de ces tableaux.
Face à l’action individuelle, nous pouvons reconnaitre qu’elles minimisent notre impact sur le monde et influencent les gens proches (portée). En même temps, nous pouvons garder en tête que notre impact demeure modeste puisque nous sommes d’humbles humains et que même si nos écogestes individuels peuvent influencer nos proches, ils ne sont pas les seuls gestes individuels qui ont de l’influence (limites).
Face à l’action collective, nous pouvons reconnaitre qu’elles forcent le maintienne de cet enjeu dans l’agenda des politiques et des entreprises (portée). En même temps, nous pouvons également ajouter que pour le moment, les moyens utilisés semblent davantage favoriser la reconnaissance publique de l’enjeu climatique que la prise de décision en vue de changements réels pour endiguer cette crise (limites).
Face à Lobe vert, je peux reconnaitre que mon écoute aidera certaines personnes à apprivoiser leurs écoémotions pour en faire des leviers vers l’action engagée (portée). En même temps, l’aide que j’offre demeure modeste, car je reste sommes tout méconnu pour le moment (limites).
En définitive, la juste puissance, c’est ce moment d’équilibre où l’on sort temporairement du cercle vicieux des six premières phases de l’écoanxiété pour toucher au septième stade.
Un stade éphémère qui constitue le point de bascule vers un nouveau degré de prise de conscience émotionnelle et l’aboutissement des nombreux deuils vécus tout au cours de ce lent processus.
Le deuil comme transition
C’est parfois brutal (ex. rupture amoureuse), parfois interminable (ex. le long déclin d’un proche dans la démence), parfois sa concerne le passé (ex. échec professionnel), parfois le futur (ex. conditions d’habitabilité de la Terre pour l’humain).
À certains moment, il est subit (ex. catastrophe naturelle), auquel cas il se vit alors que le fait est déjà accompli (ex. mort) ou imminent (ex. éventualité d’un jugement à la cour), sans que nous ayons le pouvoir de faire quoique ce soit pour l’éviter.
D’autres fois, il est choisi, auquel cas on parlera de renoncement (ex. renoncé à plusieurs possibilités pour n’en retenir qu’une ou renoncer à une habitude). Le site Rupture engagé présente une série de témoignages qui parle de renoncement propre à la crise écologique.
Le deuil choisi c’est passer du statu quo à une nouvelle façon d’être, de faire, de penser.
C’est l’un des raisons pour laquelle le changement est si difficile. L’on préfère généralement un statu quo inconfortable, non seulement parce que les conséquences du changement choisi pourrait être pire, mais également parce que le processus de changement lui-même s’accompagne de la souffrance propre au deuil.
Peu importe la forme qu’il prend, le processus du deuil s’appuie sur le modèle[vi] développé par Élisabeth Kübler-Ross. C’est un processus normal qui se vivra plus ou moins intensément selon votre situation, votre contexte, votre histoire de vie, votre personnalité, etc.
Les étapes du deuil
Ces étapes sont entre autres présentées dans le livre « Le Choc de la réalité » de Russ Harris (2011, Éditions L’Hommes) : le choc, le déni, la colère (ou la peur)[vii], le marchandage, la dépression et l’acceptation.
Chacune de ces étapes seront survolées à travers le prisme d’une personne qui porte la faute sur ses épaules et d’une autre qui la fait porter aux États et entreprises.
Le choc c’est ni plus ni moins le moment où on réalise que la crise écologique c’est du sérieux, alors que l’on constate l’immensité des dégâts des feux en Australie, des records de chaleurs en Arctique ou des inondations au Québec.
S’enclenche une série d’étapes pour y faire face qui est d’abord une somme de stratégies de fuite ou de lutte[viii].
Le déni se caractérise par le refus conscient ou non de reconnaitre les conséquences d’un événement passé ou d’une éventualité future (deuil par anticipation). Par exemple : « Ça ne se peut pas que j’aie fait tous ces efforts et que mon empreinte carbone soit seulement diminuée de 2 tonnes sur 11 » ou « Ça ne se peut pas que les États et les entreprises sachent pour la crise écologique et en fassent si peu ».
La peur et la colère se caractérisent par ce besoin de passer à l’action face à la menace perçue ou réelle. Par exemple : « Si on continue à produire autant de CO2, on va tous mourir » et scroller sur les réseaux sociaux pour ne pas y penser (fuite) ou « C’est la faute des États et des entreprises si on en est là, ils ne pensent qu’à leur réélection et le profit à court terme… ». Et continué ainsi à argumenter avec soi-même (lutte).
Le marchandage se caractérise par ce sentiment que malgré le choc d’un événement passé ou éventuel, les choses pourraient être différentes de ce qu’elles sont ou seront. Par exemple : « Si j’adhère au programme de compensation de CO2, les deux tonnes de GES de mon vol en équateur pour aide humanitaire seront réabsorbés, hein? » ou « Si seulement les États et les entreprises mettaient en priorité la transition sociale et écologique, mes enfants ne seraient pas condamnés à survivre dans un monde inhabitable »
La dépression, comme le souligne Harris[ix], ne doit pas être confondue avec le diagnostic de Trouble de dépression. C’est plutôt une réaction normale face à un choc qui peut engendrer des émotions comme la tristesse, la déprime ou l’impuissance quand ni la lutte ni la fuite n’arrive à changer quoi que ce soit à la situation. Par exemple : « Comme mes efforts sont vains, je vais arrêter de m’efforcer à faire une différence et je vais profiter au maximum de la vie sans me soucier du lendemain » (posture aquoiboniste) ou « Comme les États et les entreprises ne font rien, je vais me préparer à la catastrophe en me réfugiant dans un bunker avec du cannage et mon AK-47 » (posture survivaliste, à ne pas confondre avec la posture des transitionneurs.euses ou des collapsonautes).
Si la déprime peut nous amener à nous résigner, elle peut aussi être une étape pivot qui bien que souffrant est nécessaire à la remise en question et tracer la voie vers l’acceptation.
Après la souffrance
L’acceptation peut se subdiviser en trois étapes que sont 1) le pardon, 2) le sens et le renouveau, 3) la croissance et la sérénité.
Le pardon c’est reconnaitre ce qui est et son contexte. Par exemple : « Mon mode de vie est incompatible avec les limites planétaires malgré tous mes efforts et c’est normal parce que la force de mes habitudes et de la société dans laquelle je vis a contraint jusqu’à maintenant mes possibilités de faire mieux pour le moment » ou « les États et les entreprises n’ont rien ou si peut fait jusqu’à maintenant, car ce n’est pas leur priorité pour le moment » ou plus simplement « Ce qui est, est »[x].
Le sens et le renouveau c’est identifier ce qui est important / qui fait sens pour nous (ex. valeurs, buts, besoins, limites, personnes, choses, etc.) et adopter des comportements cohérents avec ce qui nous importe (renouveau). Par exemple : « Dire Non à GNL Québec, car son annulation aura pour effet de ne pas augmenter production de CO2 global (et par personne) au Québec » ou « S’investir activement pour faire élire un parti politique municipal, provincial ou fédéral ou pour se faire élire sur le CA d’une compagnie afin de contribuer à ce que l’écologie devienne une priorité pour l’État ou l’entreprise ».
Finalement, la croissance et la sérénité c’est quand j’agis sans effort de manière cohérente avec ce qui est important pour moi. C’est, pour ainsi dire, devenu ma nouvelle nature.
Une nature qui peut nous faire basculer de la toute-puissance à l’impuissance, mais également nous amener à cheminer sur les voies intérieures et extérieures que décrit Paul Chefurka et que je reprendrais à mon compte lors d’un article ultérieur.
D’ici là, n’hésitez à partager vos impressions, commentaires, suggestions ici-bas.
Justin Sirois-Marcil, T.S., M. Serv. Soc.
Travailleur social, maitrise en service social, thérapeute ACT et écothérapeute
Thérapie / Intervention individuelle, de couple et de groupe
Approche : systémique, humaniste, thérapie d’acceptation et d’engagement (TCC de 3e vague)
Aide offerte : écoanxiété ; éco-anxiété ; écoémotion ; éco-émotions ; anxiété ; déprime ; épuisement ; adaptation ; burn-out écolo ; culpabilité ; honte ; communication ; cohérence ; masculinités ; rupture amoureuse ; deuil ; sens ; harcèlement ; impuissance ; lâcher prise ; prendre soin de soi ; équilibre.
[i] L’écoanxiété est le terme mainstream pour désigner toutes les émotions désagréables liées à la crise écologique.
[ii] Bendell, J. (2020). L’adaptation radicale : effondrement. Éd. Les liens qui libèrent.
[iii] Rosling, H. (2019). Factfulness. Éd. Flammarion.
[iv] D’un point de vue psychologique, occuper un bullshit job, c’est-à-dire un emploi qui nous semble soit inutile ou soit en contradiction avec ce qui compte vraiment pour nous, peut être en soit un effort factice entrainant des symptômes d’anxiété, d’épuisement et de dépression.
[v] Noualhat, L. (2020) Comment rester écolo sans devenir dépressif. Éd. Tana.
[vi] Comme le souligne le scientifique en chef du Québec, le modèle du deuil en cinq étapes d’Élisabeth Kübler-Ross n’a pas de prétention prescriptive. Comme le reconnait elle-même l’auteure, ce n’est pas tout le monde qui vit les étapes dans cet ordre ou même qui vit chacune de ces étapes.
[vii] La peur, tout comme les différentes étapes de l’acceptation, ne se trouve pas dans le modèle d’origine Élisabeth Kübler-Ross, mais figure dans le modèle du deuil collapso qui me semble plus complet pour définir notre vécu face à la crise écologique.
[viii] Harris, R. (2014). Le piège du Bonheur (édition illustrée). Éd. L’Homme.
[ix] Harris, R. (2011). Le Choc de la réalité. Éd. L’Hommes.
[x] Citation de Pierre Cousineau, ph. D., psychologue et formateur à l’IFTCC lors de la formation d’introduction à la Thérapie d’acceptation et d’engagement donnée à Québec en 2015.